14/08/2007

Mauvaises nouvelles...

Un jeune sans-papier russe de 12 ans passe par son balcon et fait une chute de 4 étages en essayant d'échapper aux policiers venus arréter sa famille à leur propre domicile le jeudi 9 août à Amiens...





Peut-être certains sont ils tombés de haut :

alors que le comissaire du gouvernement plaidait pour l'anulation de l'OQTF de la famille Zhang le 27 juin dernier, la nouvelle est finalement tombée : c'est non pour Qifeng et sa famille.

L' OQTF est toujours en place, malgré le dossier, la plaidoirie de l'avocat, la mobilisation.



Les infos sur ce sujet sont rares et vagues, plutôt limitées à des bruits de couloir et surtout des questions qui restent pour la plupart sans réponse...

- Il y a une histoire de délai d'un mois, jusqu'au 3 septembre, pour que la famille fasse appel. Le 3 septembre est-elle la date limite pour le dépos de l'appel ? ou la date limite du nouveau passage des Zhang devant le TA ?

- Ce qui nous mène à la question principale : la famille va-t-elle faire appel ? Il semblerait que oui, d'après quelques personnes renseignées... mais là encore, silence radio sur les chaines de mail mises en place par le comité sans-papiers d'HB.

- Que va-t-il advenir des parents de Qifeng d'une part, et des enfants d'autre part ? Quelles options de "futur" peuvent-ils envisager à ce jour ...?

- Pouvons nous faire quelque chose ?! Faut-il relancer une mobilisation ou au contraire la mettre en veilleuse en cas d'un appel qu'il faudrait plus discret ou carrément d'une fuite/planque de la famille ?


Pas ou peu de nouvelles d'RESF ou du Comité d'HB, encore moins de la famille Zhang dont on ne connait (pour la plupart) strictement rien de la situation actuelle, ni de ce qu'il risque d'arriver.


Si par hasard vous pouvez nous informer, apporter une news ou une précision, n'hésitez pas, les commentaires sont à votre disposition...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Le jeune sans-papiers est sorti du coma il y a peu. Quelle chance il a eu ! Quand on pense que certains étudiants sont virés sans avoir le temps de finir leurs études, lui, on lui a laissé le temps de finir son coma. Quel beau pays, sensible, humaniste. On aime la France. D'ailleurs, tu l'aimes ou tu la quites. Lui, il ne nous a pas quité, il ne doit pas vraiment aimer le royaume de Poutine...

Anonyme a dit…

RESF :

http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article7428

C’est un enfant, il a douze ans, il est entre la vie et la mort à Amiens. Il aurait pu être Chinois, être plus âgé, et le drame aurait pu avoir lieu à Dôle, Lyon, Lille ou n’importe où en France. Ce n’est pas un accident. C’est l’effet direct et inéluctable de la politique imposée aux préfectures et aux policiers par le gouvernement. Les services sont soumis à des quotas en matière d’interpellation (125 000 exigés par le ministre en 2007) et d’expulsions (25 000).




Oui, les sans-papiers sont pourchassés par la police. Jusque chez eux.




D’autres drames, moins spectaculaires, se déroulent partout en France : à l’heure où nous écrivons, 10 parents (pères ou mères) d’enfants scolarisés sont placés en centre de rétention par la préfecture de police de Paris, en attente de leur expulsion pendant qu’à la maison le parent échappé à la rafle et les enfants sont dévorés d’inquiétude devant leur avenir de demi-orphelins. A Metz, un autre père de famille risque l’expulsion par l’Allemagne vers la Mongolie. Et on pourrait poursuivre cette liste qui dénombrera toujours en deçà de la réalité arrestations et expulsions, familles déchirées et vies brisées….




Le Réseau sans frontières est fier de défendre ces familles, ces enfants ; il s’efforce de construire la solidarité nécessaire, même en cette période où l’Etat, quoiqu’il en dise, en profite pour mettre les bouchées doubles.



Les enfants de ce pays, où leurs familles sont venues chercher tolérance et liberté ont le droit de vivre comme tous les enfants, sans la peur quotidienne au ventre, de même que leurs parents.




Il faut mettre fin aux expulsions, et aux pratiques auxquelles les forces de police se livrent, et donner à ceux qui vivent à nos côtés le droit au séjour..


vendredi 10 août 2007.