Paris, le 26 mars 2007.
Monsieur le Préfet,
En tant que lycéens, nous sommes tous scolarisés depuis plus de dix ans, et longtemps avons été témoins de diverses démonstrations de la chance que nous avons d’accéder à une scolarité gratuite et libre en France. En apprenant la menace qui pèse aujourd’hui sur la famille de Qifeng, collégien à Hélène Boucher, nous avons pu prendre réellement conscience de cette chance, notre chance.
Nous avons tous été interpellés par le cas de Qifeng, qui bien que plus jeune que nous reste un camarade, élève de notre établissement. Il semble évident qu’il ne pourra poursuivre de scolarité normale si ses parents ne restent pas auprès de lui, s’ils ne sont pas régularisés.
Cela fait six ans que Qifeng est en France. Il est décrit comme un enfant discret, assidu et apprécié de ses camarades. Pourquoi lui refuser, alors qu’il n’est qu’en classe de 6ème, ce à quoi nous avons tous eu droit : une famille unie, des amis à l’école, une belle perspective d’avenir ? Pourquoi briser une vie ancrée depuis six ans en France en lui arrachant ses parents et en le laissant seul avec son petit frère, Kévin, scolarisé en maternelle ?
C’est pourquoi les lycéens d’Hélène Boucher demandent la régularisation de la famille Zhang, afin de laisser Qifeng et Kévin étudier et grandir sur le sol français en toute sérénité.
Les lycéens d’Hélène Boucher.